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Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être. Goethe

Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être. Goethe
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mercredi

Apothéose à la campagne d'une rhapsodie automnale

 
L'été passe et le soleil se couche désormais sur la colline au bois doré, derrière la grange, l’automne a sonné, et coincé dans une meule de foin, l’amour à nouveau s'éveille.
Allongée dévêtue sur la mezzanine empaillée tiédie par son aura, ses mains déliées, l’ombre de son amour s’évanouit sur sa nuque en une offrande généreuse. Elle symbolise à croiser et décroiser ses jambes d’ivoire comme un éventail décoré d'images du temple d'Angkor en une prière audacieuse. Ses seins ronds et légers chantent l’appel d’une bouche aux lèvres sinueuses et passionnées.
Ses cheveux noirs et soyeux caressent ses épaules frémissantes à chaque geste, une chaleur enveloppe cette posture dominante où l'ombre lui procure d’agréables frissons sur le grain de sa peau.
Tout est baiser et murmure, l’ombre goûte chaque parcelle de son corps d’eau coulant en cascade le long de cette échelle du temps.
La belle d’automne s'exhibe comme une œuvre d'art à cette ombre lumineuse où son dernier rayon pénètre le fenestron ourlé et acidulé engendrant l’énergie tant souhaité au cœur de ses pensées les plus intimes.
Ô ombre de lumière, ton auréole extatique de tes sens se multiplie sur ses reins, la belle se cambre comme un hippocampe dans un flux liquide sensuel enivrant et percutant.
Ô belle fontaine jouis de cette lumière divine où ton âme et ton corps s’accorderont au son de l’automne, où tes dernières feuilles sauvages s’échoueront sur le sol de ce paradis terrestre.
Ô campagne, quand la belle décroise ses jambes, l'ombre ne peut plus résister à cette rhapsodie et d'un geste savant, il retire son habit de lumière pour se confondre à la belle obscure et féconde.
Ô cruel hiver que ta couverture blanche dévoile encore ce corsage en apothéose, le temps de quelque soupir lumineux.